Résumé
Introduction : Le virage du système de santé français vers la promotion de la santé appelle les ergothérapeutes à considérer des approches populationnelles. L’objectif était d’obtenir des connaissances préliminaires sur les besoins que les ergothérapeutes identifient dans le développement communautaire en promotion de la santé.
Méthode : Une recherche-action participative a été conduite avec six professionnelles, en engageant un dialogue continu sur quatre mois. La lecture de cadres de pratique sur la justice occupationnelle et de rapports nationaux sur la promotion de la santé ont nourri ce dialogue. La théorie de l’architecture des pratiques de Kemmis a permis d’identifier comment les pratiques étaient formées. Une analyse de contenu dialogique réflexive a clarifié les suppositions.
Résultats : Quatre thèmes relèvent ces besoins. Promouvoir les occupations dans la vie en collectivité et habiliter les compétences communautaires ; dépasser la sectorisation pour la collaboration communautaire ; exercer un raisonnement politique pour une pratique fondée sur la responsabilité professionnelle, entre santé publique et sociale ; articuler une perspective occupationnelle au-delà du corps et des fonctions, dans la formation.
Discussion : Les contextes naturels de vie offrent une perspective inégalée sur les occupations. Le rapprochement entre les activités mises en place par les ergothérapeutes et les autres professionnel.le.s facilite les partenariats. Le raisonnement fondé sur la justice occupationnelle permet d’identifier les conditions de mauvaise santé et le promouvoir la vie en collectivité. Les étudiant.e.s en ergothérapie ont besoin de raisonner sur la complexité des occupations dans la vie ordinaire.
Mots-clés : promotion de la santé, ergothérapie, santé communautaire, justice occupationnelle, vie en collectivité
Autrice : Sophie Albuquerque, MscOT & Lisette Farias, PhD