Introduction : La réinsertion socio-professionnelle des personnes sortant de prison est au coeur de nombreux débats. Impliquant une diminution du taux de récidive et favorisant une meilleure santé, elle apparait comme le but ultime. La participation et spécifiquement l’engagement dans des occupations nécessaires à la vie en société s’avère être un levier à cette réinsertion. Cependant, les obstacles présents en détention et lors de la libération sont nombreux et multifactoriels. Objectifs : Le but final de cette étude est d’identifier le rôle de l’ergothérapeute dans la réinsertion des personnes sortant de prison. Pour cela, il nous semblait nécessaire d’identifier les facteurs influençant l’engagement occupationnel. Méthode : Afin d’identifier ces facteurs, une technique Delphi, dont l’objectif est d’obtenir un consensus d’experts par l’intermédiaire de consultations successives, a été réalisée. Cette étude a été effectuée auprès de plusieurs professionnels accompagnant des détenus et anciens détenus. Résultats : Les experts ont ainsi pu mettre en évidence certains facteurs facilitant et entravant l’engagement des personnes sortant de prison dans les activités de la vie quotidienne. L’importance des facteurs personnels (cognitif et affectif), environnementaux (institutionnel, physique, social) et occupationnels ainsi que leur interdépendance ont été soulignées. Conclusion : Dans le but d’agir sur certains de ces facteurs et en s’appuyant sur les référentiels d’activités et de compétences de l’ergothérapeute, l’intérêt d’une intervention en ergothérapie a pu être justifié. Cet accompagnement, agissant sur l’engagement occupationnel de la personne, peut ainsi favoriser sa réinsertion. Celui-ci se doit d’être complémentaire aux autres pratiques et ne peut prétendre les substituer.
- Valentine COGNE
- 2021
- anciens détenus – ergothérapie – engagement occupationnel – réinsertion
- former prisoners – occupational therapy – occupational engagement - reintegration
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Introduction: The socio-professional reintegration of people leaving prison is at the heart of many debates. Involving a reduction in the rate of recidivism and promoting better health, it appears to be the ultimate goal. Participation, and specifically, involvement in occupations necessary for life in society, is a lever for this reintegration. However, the obstacles present in detention, and upon release, are numerous and multifactorial.Objectives: The goal of this study is to identify the role of the occupational therapist in the reintegration of people leaving prison. To do this, it was necessary to identify the factors influencing occupational engagement. Method: A Delphi technique was used to identify these factors. The objective is to get a consensus of experts through successive consultations. This study was carried out with several professionals accompanying prisoners and former prisoners Results: The experts were able to highlight some factors that facilitate but also hinder the engagement of people leaving prison in activities of daily living. The importance of personal (cognitive and affective), environmental (institutional, physical, social) and occupational factors as well as their interdependence were highlighted.Conclusion: With the aim of acting on some of these factors and based on the occupational therapist's activity and skill reference frameworks, the value of an occupational therapy intervention was justified. This accompaniment, acting on the occupational commitment of the person, can thus promote his reintegration. It must be complementary to other practices and cannot replace them
- IFE TOULOUSE
- MEMOIRE-IFET-2021-COGNE-ANCIENS DETENUS-ENGAGEMENT OCCUPATIONNEL-10a0ff48