Contexte : Aujourd’hui, une personne amputée de la main, peut espérer recevoir une prothèse de nouvelle génération qui ressemble à la main anatomique et qui permet de retrouver des préhensions fonctionnelles. Ces prothèses myoélectriques, appelées « main bioniques » sont dotées d’une intelligence artificielle et chaque doigt est motorisé individuellement. Cela permet une variabilité de préhensions et des prises adaptées à tout type d’objets.
Problématique : Comment l’ergothérapeute, peut-il accompagner l’adulte amputé du membre supérieur dans le choix et l’utilisation d’une main bionique ?
Hypothèse : l’ergothérapeute accompagne la personne amputée dans le choix d’utiliser une main bionique en s’appuyant sur une approche systémique, ce qui lui permet de mettre à profit ses compétences d’analyse situationnelle dans le but d’aider la personne à intégrer la prothèse dans des activités signifiantes. Méthode : Pour mettre en évidence la manière dont les personnes amputées ont intégré leur prothèse dans leurs activités de vie quotidienne, trois entretiens ont été réalisés auprès de personnes amputées ayant une main bionique. Des entretiens avec leur ergothérapeute respectif ont été réalisés pour déterminer leur rôle dans l’accompagnement.
Résultats : Les trois ergothérapeutes privilégient les mises en situation dans des activités signifiantes pour apprendre à la personne amputée à se servir de sa main bionique mais n’utilisent pas de modèle conceptuel identifié. Les personnes amputées, déclarent que la main bionique offre un apport fonctionnel au quotidien, pourtant, pour diverses raisons, cette prothèse n’est portée qu’occasionnellement. Conclusion : L’étude tente de montrer l’intérêt d’aborder la prothétisation « main bionique » selon une démarche systémique intégrant les limites technologiques mais aussi les améliorations susceptibles de voir le jour dans les années à venir. Ces améliorations auront un impact sur la pratique des ergothérapeutes qui vont devoir changer leur pratique.
- MAËL KERNEIS
- 2016
- Main bionique, Prothèse myoélectrique, Amputation membre supérieur, Rééducation, Réadaptation, Technologie, Accompagnement
- Bionic hand, Prothesis, Upper limb, Amputation, Artificial limb, Prosthetic hand, Rehabilitation
-
Context: Nowadays, an upper limb amputee person could be fitted with a “bionic hand”, the new generation of myoelectrical prosthesis. The bionic hand, provides his/her user to get a hand back which looks like the organic one and restores functional prehensions. Actually, this prosthesis has an artificial intelligence and every finger is motorized. This allows the user to grip every object he/she wants.
Issue: how could the occupational therapist support an upper limb amputee person, to choose and use his/her bionic hand?
Hypothesis: according to a systemic model, the occupational therapist helps the upper limb amputee person to use his/her bionic hand and enables its integration in the person’s significant occupations.
Method: Three interviews were carried out to highlight the way three upper limb amputee persons integrate the prosthesis in their activities of daily life and their respective occupational therapist, to show their role in a bionic hand prosthesis procedure.
Results: Every occupational therapist favors significant occupations to enable the person to learn how to use his/her prosthesis. The upper limb amputee persons agree to say that the bionic hand allows a functional supply in their daily life activities. However, for several explanations, they do not use this prothesis all the time.
Conclusion: The study tries to highlight the interest of applying a systemic model to allow a better integration of the prosthesis for its user. This model is still confronted with technological limitations, but we are convinced that research will bring improvements to this prosthesis. They will lead the occupational therapists to change their practice. - ISTR - Département Ergothérapie (Rhône Alpes)