Selon l’OMS, la schizophrénie est l’une des pathologies psychiatriques les plus préoccupantes du
21ème siècle. En 2022, 0.3% de la population mondiale en serait atteinte. Cette pathologie peut avoir
des répercussions importantes dans tous les domaines de la vie quotidienne. Les phénomènes de
stigmatisation à l’encontre de cette population sont courants et peuvent s’internaliser chez les sujets
stigmatisés. Cette auto-stigmatisation peut entraîner des restrictions de participation allant jusqu’à
l’exclusion sociale. Les objectifs de cette recherche sont d’explorer les interventions des
ergothérapeutes auprès de cette population mais aussi d’évaluer dans quelle mesure ils peuvent réduire
le sentiment d’auto-stigmatisation et favoriser l’inclusion sociale. Pour cela, quatre ergothérapeutes,
avec une expérience significative en santé mentale auprès de patients atteints de schizophrénie, ont été
interrogés au cours d’entretiens semi-directif. Les résultats montrent que les ergothérapeutes peuvent
contribuer à réduire le sentiment d’auto-stigmatisation en développant l’empowerment chez cette
population. Les différentes interventions visent à acquérir des compétences et permettent d’améliorer
la participation, l’estime de soi, le sentiment d’efficacité personnelle. Cependant, l’hypothèse reste en
suspens, son efficacité n’ayant pu être formellement prouvée. D’autres propositions sont également
évoquées. L’action des ergothérapeutes favorise l’inclusion sociale chez les personnes atteintes de
schizophrénie. Leurs interventions s’opèrent dans un environnement complexe sur plusieurs niveaux :
interpersonnel, organisationnel et sociétal. Il est crucial d’intervenir sur ces différents contextes pour
une action optimale. L’ergothérapeute fonde sa pratique sur l’interaction des facteurs personnels,
occupationnels et environnementaux. En ce sens, il a un rôle clé à jouer pour résoudre les
problématiques d’auto-stigmatisation et d’inclusion sociale.
- Lucile Corazza
- 2022
- personnes atteintes de schizophrénie, auto-stigmatisation, ergothérapie, inclusion sociale, empowerment
- people with schizophrenia, self-stigma, occupational therapy, social inclusion, empowerment
-
According to the WHO, schizophrenia is one of the most disquieting psychiatric pathologies of the 21st
century. In 2022, 0.3% of the world’s population would be affected. This pathology can
have significant repercussions in all areas of daily life. Phenomena related to stigma impacting this
population are common and can be internalized by the stigmatized subjects. The effects of selfstigmatization range from restrictions of participation to social exclusion. The objectives of this
research are exploring the interventions of occupational therapists in this population and assessing the
extent to which they can reduce feelings of self-stigma and promote social inclusion. To this purpose,
four occupational therapists,with significant experience in mental health and dealing with patients with
schizophrenia, were interviewed during semi-structured interviews. Results show that occupational
therapists can help reduce self-stigmatization by developing empowerment in this population. The
various interventions are aimed at developing skills and improving participation, self-esteem, and a
sense of personal effectiveness. However, the hypothesis remains open, as its validity could not be
formally proven. Several other propositions are mentioned as well. The work of occupational
therapists promotes social inclusion in people with schizophrenia. Their interventions occur in a
complex environment at several levels : interpersonal, organizational and societal. It is crucial to
intervene in these different contexts to achieve optimal action. Occupational therapist practice is based
on the interaction of personal, occupational and environmental factors. In this sense, it has a key role
to play in resolving issues of self-stigmatization and social inclusion. - IFE de Toulouse
- MEMOIRE-IFET-2022-CORAZZA-SCHIZOPHRENIE-EMPOWERMENT-AUTOSTIGMATISATION-INCLUSION-5a985570