Les personnes trans font face à des facteurs de stress majeurs en lien avec leur aspect minoritaire dans la population française. Les interactions sociales peuvent être source de préoccupations et mener à des ruptures occupationnelles. L’objectif de cette recherche est d’identifier précisément ces défis ainsi que les ressources spontanément mobilisées pour y répondre. Les interventions possibles, telles que la mise en situation en ergothérapie, seront étudiées en ce sens. Enfin, l’apport d’une collaboration entre associations communautaires et ergothérapeutes sera exploré. En s’appuyant sur une méthode qualitative ainsi qu’une approche inductive, neuf entretiens semi-directifs ont été menés, auprès de quatre personnes trans, trois ergothérapeutes et deux associations communautaires. Les résultats de cette étude ont mis en lumière le développement de nombreuses ressources au sein de la communauté trans. Toutefois, elles restent peu connues des ergothérapeutes déplorant manquer de formation. A ce jour, en ergothérapie, des accompagnements en groupe mettant en jeu les interactions sociales sont proposés. Enfin, cette étude a souligné l’intérêt d’une approche communautaire auprès de ce public permettant de soutenir la résilience communautaire. L’implication de la communauté trans dans la formation des ergothérapeutes, y compris en formation initiale, semble être une piste intéressante restant à explorer davantage.
- Capucine MICHEL
- 2024
- Communauté LGTBQIA+, ergothérapie, transidentités, résilience, stress minoritaire
- LGBTQIA+ community, minority stress, occupational therapy, resilience, trans identities
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Trans people face major stressors due to their minority status within the French population. Social interactions represent a source of concern and lead to occupational disruptions. The aim of this work is to precisely identify the challenges faced by trans people and the resources they spontaneously mobilize to address them. Possible interventions, specifically occupational therapy simulations, were studied. Finally, the contribution of collaboration between community associations and occupational therapists was explored. A qualitative method, combined with an inductive approach, was chosen to conduct nine semi-structured interviews with four trans individuals, three occupational therapists, and two community associations. The results of this study highlights the development of numerous resources within the trans community. However, these resources seem to be unknown to occupational therapists who deplore a lack of training. In occupational therapy, groups involving social interactions are suggested. This study also highlights the importance of a community-based approach to support community resilience in this population. The involvement of the trans community in the training of occupational therapists, including initial training, appears to be an interesting path that remains to be explored.
- IFE CHU Rouen
- MICHEL Capucine