L’intérêt de l’improvisation théâtrale comme médiation en ergothérapie sur les interactions sociales des personnes atteintes de schizophrénie

La population en santé mentale et plus précisément les personnes atteintes de schizophrénie, peuvent être touchée plus spécifiquement par le repli sur soi, l’apathie , la restriction de la participation aux activités de la vie quotidienne et la perte du lien avec son environnement social. Le théâtre pourrait il aussi apporter des bénéfices à cette population ? De nombreux travaux ont permis de mettre en valeur le théâtre dans la réhabilitation psychosociale, la communication ou encore les loisirs, mais quels sont les bénéfices dans le rapport aux autres, dans les relations interpersonnelles ? L’improvisation demande au patient de jouer de manière suffisamment explicite des scènes pour qu’elles soient accessibles à tous. Comment la personne atteinte de schizophrénie arrive-t-elle à rentrer en relation avec autrui sur scène alors que cela fait précisément partie de sa problématique ? Ainsi, nous pouvons nous questionner : En quoi l’improvisation théâtrale peut-elle être une médiation en ergothérapie favorisant les interactions sociales pour des personnes atteintes de schizophrénie ? Des auteurs se sont penchés sur ces questions mais quel est le point de vu des ergothérapeutes qui utilisent cette médiation ? Que constatent-ils et qu’en pensent-ils ? Les ressentis de ces professionnels qui utilisent cette médiation sont mis en lumière via des entretiens qualitatifs au sein de cette recherche explicative quasi expérimentale. Celle-ci nous aidera à répondre à la problématique et à valider ou non l’hypothèse suivante : L’ergothérapeute utilise l’improvisation théâtrale pour favoriser les interactions sociales interpersonnelles des personnes atteintes de schizophrénie, en mettant en scène des situations de la vie quotidienne
Une première partie théorique permet de se pencher sur trois chapitres. Le premier aborde la psychiatrie et les soins apportés aux personnes atteintes de schizophrénies. Le second s’intéresse aux relations sociales, à leurs structures et leurs enjeux. Dans la troisième nous expliquerons ce que le théâtre a de thérapeutique et en quoi il peut être utilisé comme une médiation. Une seconde partie pratique apporte des éléments de réponses à la partie théorique. Dans celle ci, nous exposerons puis analyserons les résultats de l’enquête menée. Après avoir présenté la population étudiée, cette partie sera divisée selon cinq thèmes : tout d’abord nous nous intéresserons au groupe théâtre dans les centres de santé mentale, puis au déroulement d’une séance type. Nous tenterons ensuite de comprendre le rôle de l’ergothérapeute dans cet atelier. Puis, nous porterons notre intérêt sur le potentiel impact de cette médiation sur les personnes atteintes de schizophrénie. Pour finir, nous nous intéresserons aux éventuelles limites de l’utilisation du théâtre comme médiation. Enfin, une troisième partie permet de discuter ces éléments et de faire le lien entre la partie théorique et la partie pratique. La conclusion finale permet de clôturer et d’apporter une ouverture à ce travail de fin d’études qui tente de répondre à la question : «En quoi l’improvisation théâtrale peut-elle être une médiation en ergothérapie favorisant les interactions sociales pour des personnes atteintes de schizophrénie ?

  • Antoine GOURMELON
  • 2019
  • Théatre Interactions sociales Schizophrénie Ergotherapie
  • Theater Social interactions Schizophrenia Occupational therapy
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  • IFE UPEC
  • GOURMELON_Antoine_memoire_2019-eb245355