Grande pauvreté et participation sociale : Quelle place pour l’ergothérapeute en France ?

Dans un contexte national où il y a eu une augmentation de plus d’un million de personnes pauvres au cours des 9 dernières années (INSEE, 2016), la question du rôle de l’ergothérapie pour réduire la croissance évidente de la pauvreté se pose. Afin de répondre à cette question l’objectif principal de cette étude a été de prouver que l’ergothérapeute peut, grâce à son domaine d’expertise et basé sur des pratiques d’ergothérapie étrangères, s’engager à soigner les personnes en « situation de grande pauvreté ». Pour affirmer ou infirmer cette hypothèse des ergothérapeutes étrangers travaillant ou ayant travaillé avec des personnes en « situation de grande pauvreté » ont été interrogés. Ces entretiens ont été effectués par téléphone et sur Skype. L’objectif principal était de demander aux professionnels ce qu’ils pensaient être nécessaire, en terme de compétences, dans le but d’intervenir auprès de personnes en « situation de handicap ».
Les principaux résultats ont été que les ergothérapeutes sont tous d’accord avec le fait que la « réduction de la grande pauvreté », bien que ce soit un domaine qui n’est pas encore développé en France, est un champ dans lequel les ergothérapeutes peuvent intervenir. Tout cela sous réserve de faire évoluer la pratique vers une approche plus globale, communautarisé, en dehors des structures et non seulement au cas par cas.

  • VIRGILE PAUPELIN
  • 2017
  • Pauvreté – Participation sociale – Pratiques étrangères – Ouverture
  • Poverty – Social participation – Foreign – Opening
  • In a national context where there has been an increase of over 1 million poor people in the past 9 years (INSEE, 2016), the question of the role of occupational therapy to reduce the obvious growth of poverty arises. In order to reply to this question, the main objective of this study was to prove that the occupational therapist can, thanks to his field of expertise and based on foreign occupational therapy practices, commit themselves to the care of people suffering from “extreme poverty”. To prove whether or not this hypothesis was right or wrong, occupational therapists from around the world working or having worked with persons in a “situation of great poverty” were interviewed. These interviews were conducted over the phone and on Skype. The main purpose was to ask the professionals about what they thought was needed, as an occupational therapist, to intervene with persons living in “extreme poverty”. The main findings were that the occupational therapists all agree with the fact that “extreme poverty”, although it is a field that is not yet developed for OTs, could be appropriated by the latter. But only if they can evolve their practice towards a more global, communitarian approach, outside the structures and not only on a case-by-case basis.

  • ADERE (Ile-de-France)