La coopération entre l’ergothérapeute et la famille auprès d’une personne en état pauci-relationnel : Entre bénéfices et limites

Chaque année, de nombreuses personnes tombent dans le coma suite à un accident ou un
traumatisme. Lors de la sortie de coma, certaines d’entre elles restent enfermées dans un
état de conscience minimale également appelé état pauci-relationnel. L’ergothérapeute va
accompagner ces personnes en considérant toutes leurs dimensions. La famille est le
témoin du vécu du patient. Celle-ci est donc indispensable dans la prise en soins en
ergothérapie afin d’apporter des connaissances sur la personnalité et le vécu de leur
proche. Cela apporterait-il des bénéfices supplémentaires si la famille et l’ergothérapeute
coopéraient auprès de la personne en état de conscience minimale ? Des entretiens semidirectifs ont été réalisés auprès d’ergothérapeutes afin de recueillir leurs témoignages. Il en
ressort que la coopération apporterait motivation et soutien à la personne en état de
conscience minimale, un sentiment d’utilité et d’appartenance pour les familles et
permettrait à l’ergothérapeute de d’optimiser son accompagnement et d’accroitre sa
motivation lorsque celle-ci s’essouffle. Par la suite il serait intéressant d’ouvrir les
recherches sur le pouvoir de l’affectif lors des accompagnements ainsi que sur un protocole
permettant de structurer l’intégration des familles au sein des séances d’ergothérapie.

  • MANON LECUYER
  • 2016
  • ergothérapie, état pauci-relationnel, famille, coopération, bénéfices
  • occupational therapy, pauci-relational State, family, cooperation, profits
  • Each year, many people fall into a coma following an accident or trauma. During the release
    of coma, some of them remain locked in a state of minimal consciousness also known as
    pauci-relational condition. The occupational therapist will take care of these persons
    considering all their dimensions. The family is the witness of the patient’s experience. In the
    occupational therapy, the family is therefore essential in the care of their loved one. Indeed,
    the family is able to bring knowledge of the personality and experiences of the patient.
    Would it bring additional profits if the occupational therapist and the family cooperated
    together with the person in a state of minimal consciousness? Semi-structured interviews
    were completed with occupational therapists to collect their testimony. It shows that
    cooperation would provide motivation and support to the person in a state of minimal
    consciousness, a sense of usefulness and belonging to the families and would allow the
    occupational therapist to optimized its accompaniment and to increase his motivation when
    it run out of steam. Later it would be interesting to open research on the power that
    emotional can have in accompaniments as well as a protocol for structuring the integration
    of families within the occupational therapy sessions.

  • IFE de Laval