la reconnaissance de l’injustice occupationnelle subie par les victimes de harcélement sexuel au travail

En France, une femme sur trois déclare avoir été victime de harcèlement sexuel au travail
(HST). Pourtant, le manque de reconnaissance sociale maintient l’omerta sur ce phénomène
et est à l’origine de plusieurs injustices occupationnelles. La reconnaissance et la réparation
juridique du HST représentent des enjeux pour accompagner la résilience des victimes et
leur réinsertion socioprofessionnelle. L’objectif de ce mémoire est de définir le rôle possible
de l’ergothérapeute pour soutenir la reconnaissance du statut de victime. D’abord, 3
témoignages de victimes de HST ont été analysés selon le modèle de l’occupation humaine.
Le diagnostic ergothérapique indique une altération de la participation occupationnelle pour
la réalisation de leur activité professionnelle, des soins de leur apparence physique et de
leurs relations sociales. L’environnement social est responsable et l’impact sur la qualité de
vie des victimes est grave et durable. Dans un second temps, la pratique professionnelle des
ergothérapeutes titulaires d’un Diplôme Universitaire de Réparation Juridique du Dommage
Corporel a été étudiée. En conclusion, la rédaction d’un bilan situationnel basé sur la
nomenclature de Dintilhac pourrait soutenir la reconnaissance de préjudices subis par les
victimes de HST

  • MARION MAUREL
  • 2019
  • Harcèlement Sexuel au Travail, Injustice occupationnelle, Reconnaissance, Diagnostic Ergothérapique, Réparation Juridique
  • Sexual Harassment at Work, Occupational Injustice, Recognition, Occupational Diagnosis, Legal Repair
  • In France, one in three women declares being victim of sexual harassment at work (SHW).
    However, the lack of social recognition maintains the omerta and is at the origin of several
    occupational injustices. Improving the recognition and legal redress of SHW is a challenge to
    support victim’s resilience and socio-professional rehabilitation. This study aims at defining
    the possible role of the occupational therapist in supporting recognition of the victim status.
    First, 3 SHW victim's testimonies were analyzed according to the model of human
    occupation. The occupational therapy diagnosis indicates an alteration of the occupational
    participation for the realization of their professional activities, their physical appearance
    care and their social relationships. The social environment is responsible and the
    consequences on their quality of life are serious and lasting. Second, the professional
    practice of occupational therapists holding a University Diploma in Legal Repair of Physical
    Damage was studied. In conclusion, the drafting of a situational report based on Dintilhac's
    nomenclature could support the recognition of the harms suffered by SHW victims.

  • IFE de Laval